Projet de Maison du berger en Turquie (plaquette de présentation)
- un lieu référentiel et central à partir duquel élaborer des projets de développement local et durable avec les acteurs locaux du pastoralisme et du tourisme ainsi qu’un lieu promotionnel de ces projets
- un lieu d’exposition itinérantes et permanentes, et de conférences, accueillant les travaux d’artistes et de chercheurs travaillant sur les différentes cultures pastorales du Proche-Orient, du pourtour méditerranéen, et du Caucase
- Une bibliothèque consacrée aux pratiques et cultures des bergers
- un musée à caractère pédagogique sur le pastoralisme dans le pays concerné et dans la zone nord de l’ancien croissant fertile
- une boutique vendant des produits issus des productions pastorales locales
une demande pour la viande en augmentation auquel la constante diminution des troupeaux - dues aux baisses de pâturages, aux baisses d’effectifs de main d’œuvre, et un gros problème d’érosion des sols - ne peut répondre, le bétail et les produits laitiers turques souffrant de la faiblesse des rendements, du manque de coordination entre les éleveurs et de la fluctuation extrême des prix. Il y a donc un risque accru concernant la pérennisation et la préservation des pratiques et cultures pastorales.
Une valorisation doublée d’une réflexion sur les enjeux du domaine pastoral en Anatolie, dans le Caucase et dans le Zagros s’impose donc. C'est l'objectif des projets menés par l'ACoMoNT.
Le croissant fertile
National Géographie, France,
n°141, juin 2011
En exemple, la Turquie comptent de nos jours 22 millions de moutons et dispose de pratiques d’élevage oscillant entre un élevage intensif et un gardiennage millénaire des plus emblématiques : le pastoralisme nomade. L’économie de l’élevage ovin se plaçait en 2005 au 6e rang mondial en production de viande ovine et au 3e rang mondial en production de lait de brebis.
Malgré cette situation avantageuse, et bien que les Turcs soient très attachés aux produits laitiers issus des petits ruminants et à la culture des Yayla, l’élevage ovin en Turquie connaît, comme dans l’ensemble du bassin méditerranéen, des difficultés :
Nos actions
Projets de Centres d'interprétation des cultures pastorales dans l'ancien Croissant Fertile
Il s’agit d’initier dans les régions et territoires limitrophes de la zone nord de l'ancien croissant fertile (Turquie, Irak - et Kurdistan d'Irak - et Iran, mais aussi Georgie, Arménie et Azerbaïdjan) des Centre d’interprétation des cultures pastorales, sur l’exemple et en partenariat avec les Maison du Berger et Maison de la Transhumance en France. Ces centres seront des lieux d'accueil et de médiation culturelle pour tous les publics et les professionnels de l'élevage, et se proposeront d’être à la fois : Objectifs des Maisons du Berger
Au travers de ces centres d'interprétation des cultures pastorales, il s’agira de promouvoir les pratiques et les cultures pastorales auprès de tous les publics (locaux, régionaux, touristiques et scientifiques); d’accompagner les communautés pastorales dans le développement de leur activité dans le respect des individus, des animaux et de l’environnement; initier des projets touristiques et scientifiques en lien avec l’activité pastorale ; enfin se connecter aux réseaux existants (France, Italie, Espagne) et futurs (zone nord de l’ancien croissant fertile et Caucase) de “Centre d’interprétation des cultures pastorales» .
Pourquoi un centre d’interprétation des cultures pastorales?
Les bergers des massifs du Taurus et du Zagros, ainsi que leurs traditions vieilles au moins de 10 siècles, sont installés dans la zone nord de l'ancien Croissant Fertile, région qui vit naître il y a 12 000 ans environ la domestication du mouton et à sa suite peut-être les premières formes de transhumance.
De tout temps, ce territoire ainsi que les montagnes du Caucase plus au Nord ont constitué un véritable noeud d'échanges et de brassage culturel, mais aussi de passage pour les peuples venant d'Asie ou de Russie. Les éleveurs locaux continuent aujourd'hui bon gré mal gré à faire perdurer leur pratiques parfois ancestrales malgré un contexte socio-économique, et environnemental difficile.
Photographies de Michael Thevenin
Association Confluence Montagnes Nomadismes et Transhumances